12. UNIVERS SAFFF ALTERNATIF'n'juvénile (bis): Dead 60', The Coral, Rakes, 30'to Mars, CWK

Publié le par SAF FF

 
 

 
 
 


                                                                                                                                                                         THE DEAD 60

Rock alternatif UK
http://www.myspace.com/thedead60s

Matt McManamon - Vocals, guitar
Ben Gordon - Guitar, keys, vocals
Charlie Turner - Bass, vocals
Bryan Johnson - Drums


Influence musicale: The Clash, The Specials,

The Ruts, Big Audio Dynamite


Frédéric Régent IN http://www.music-story.com/the-dead-60s/biographie


Il y a sans doute très peu de jeunes musiciens anglais désireux de faire carrière qui choisissent délibérément de jouer du ska : genre trop dépassé en ce début de millénaire, donc invendable, du moins en apparence ? Pourtant, les post-punks liverpudliens des Dead 60's ont relevé le défi et le succès a été au rendez-vous avec un premier réussi, The Dead 60s en 2005. Le groupe se sépare en 2008.

Fans avant tout des Clash, de Madness, de Lee « Scratch » Perry et des Specials, Matt McManamon (chant et guitare) et Ben Gordon (guitare et claviers) se connaissent depuis l'enfance. Vers leur majorité, ils rencontrent au lycée Charlie Turner (basse) et Bryan Johnson (batterie), issus d'une bande rivale de la leur, mais ils deviennent vite des copains et se lancent dans la musique, ceci en 2001. Ils sortent d'abord sous le nom Pinhole, puis Resthome, deux EP's (sur Thrill City Records et Too Nice Records), jouent en première partie de Green Day et sont même invités par John Peel à faire une séance à la BBC. Après une courte pause, ils décident en 2003 de repartir à zéro et de se renommer The Dead 60's, empruntant à une expression en vigueur dans les clubs de leur ville (« ce que tu fais, ça sonne sixties à mort ! »), souhaitant aussi par ce biais faire un peu table rase du glorieux passé de leur ville.

Peu après, ils rencontrent le producteur Central Nervous System et trouvent aussi sur leur route le label Deltasonic (The Coral, The Zutons), qui les signe. C'est en 2004 qu'ils sont remarqués pour de bon, d'abord avec la chanson « You're Not The Law », puis avec l'excellent « Riot Radio », qui paraît en single (avec en face B une reprise du « Seven Nation Army » des White Stripes) et devient un tube raisonnable (numéro 30 en GB), matraqué sur toutes les radios rock. « The Last Resort » sera le troisième simple et il marchera encore mieux que « Riot Radio » (numéro 24).

En mai 2005, un album complet, The Dead 60's, voit enfin le jour, en édition anglaise et américaine et en version limitée aussi, en double CD. Il reprend tous les singles et, conformément à la tradition du ska et du reggae, leurs chansons ont été confiées à des DJ's et ont fait l'objet de remixes dub, qui sont présentés sur le deuxième disque. Ils tournent alors sans discontinuer, se rendant même aux Etats-Unis, où « Riot Radio » a été très remarqué par les antennes alternatives. Comme Kasabian ou The Thrills avant eux, Social Distorsion les prend en première partie et Morrissey (pour lequel ils essuient aussi quelques plâtres) leur apporte sa caution.

En novembre 2007, ils retourneront même l'ascenseur à un de leurs mentors, Terry Hall, des Specials, en l'invitant à chanter avec eux lors d'un concert.the-dead-60stime-to-take-sides

Leur deuxième album, Time To Take Sides, plus « pop », est enregistré à New York et voit le jour en août 2007, ainsi qu'un single, « Stand Off », mais, bizarrement, le disque paraît uniquement en France, pays où ils semblent connaître leur plus forte popularité : ils participeront le 21 juin à la fête de la Musique, place de la Bastille, et donneront peu après une série de show-cases acoustiques dans l'Hexagone. Pourtant bien accueilli chez nous, Time To Take Sides est pour l'instant inédit dans le reste du monde (même en Grande-Bretagne !) et semble destiné à le demeurer, puisqu'après quelques mois de rumeurs, le groupe a annoncé en février 2008 sur son MySpace sa séparation, sabordant en même temps son site officiel. Désormais, le public est donc privé des Dead 60's - jusqu'à ce que Liverpool ironise sur une autre décennie et les amène à se trouver encore un nouveau nom ?


ART: The Dead 60's : La Séparation
La nouvelle est tombée le 11 février 2008 : The Dead 60s ont annoncé la nouvelle de leur séparation survenue à la fin du mois de décembre dernier.



                                                                                                                                                                    THE CORAL

Rock alternatif UK
http://www.thecoral.co.uk/
http://www.myspace.com/thecoral

Influence musicale: Echo & the Bunnymen,
Syd Barrett, The Kinks, Oasis, The La's, Love

Frédéric Régent, In http://www.music-story.com/the-coral/biographie,

The Coral, formé en 1996 à Liverpool, sont considérés comme des précurseurs du retour du rock indépendant anglais. Influencés par The La's et Oasis, ou par les plus lointains Love et The Kinks, The Coral connaissent vite l'ivresse des meilleures ventes avec The Coral.
Magic And Medicine en 2003 est directement No 1 en Angleterre, The Coral deviennent à leur tour inspirateurs de Arctic Monkeys ou The Dead 60's. Tout se complique avec l'abus invétéré d'herbes trop aromatiques par les membres du groupe, le public ne suit plus une démarche devenue cahotique. Roots and Echoes en 2007 est le symbole de cette désafection, album honorable et ventes décevantes. The Coral font désormais la 1ere partie de Arctic Monkeys, la roue de la nostalgie tourne vite.

Les membres fondateurs de The Coral se rencontrent encore adolescents, alors qu'ils sont élèves à la Hilbre High School d'Hoylake (une bourgade voisine de Liverpool). Chanteur et guitariste, le prodige James Skelly ne tarde pas à quitter cette école pour se consacrer à la musique et apprendre sur le tas l'art difficile de l'écriture musicale.

Formation

The Coral voit officiellement le jour en 1996 : Ian Skelly (frère de James) est à la batterie, Bill Ryder-Jones à la guitare et à la trompette, Nick Power aux claviers et Paul Duffy à la basse et... au saxophone. Le dernier arrivé dans la bande sera le guitariste Lee Southall, qui a selon ses nouveaux copains une « tête de réfugié kosovar qui joue bizarrement, comme Chuck Berry ».

Influences

Comme beaucoup d'Anglais de leur âge, ils écoutent tout ce qui leur tombe sous la main et dévorent la presse spécialisée. Dans tout ce qu'ils ont pu aimer, ce sont sans doute Captain Beefheart et surtout leurs compatriotes liverpudliens The La's qui les ont marqués le plus, bien qu'ils citent souvent Love et The Kinks dans leurs interviews. Lors de leurs concerts, ils se font les doigts sur de nombreuses reprises d'Oasis, le soutien de Noël Gallagher leur ayant toujours été acquis.

Direct en studio

Convaincu par quelques-uns de leurs concerts, le label Deltasonic (de Liverpool) les signe et leur permet d'enregistrer trois EP's : Shadows Fall, The Oldest Path et Skeleton Key, qui marchent bien.

En 2002, Sony Music parvient à les débaucher pour la coquette somme d'un million de livres (ils seront toujours distribués par Deltasonic, cependant) et fait appel à Ian Broudie, de The Lightning Seeds, pour produire leur premier album, The Coral, qui est enregistré « à l'ancienne », presque live en studio. Il se classe cinquième des ventes en Grande-Bretagne, deux singles (« Dreaming Of You » et « Goodbye ») étant remarqués dans les charts et par la critique.

Retour indépendant

Son successeur, Magic And Medicine, obtient quant à lui d'entrée de jeu le numéro 1, en septembre 2003. Historiquement, ils sont considérés par la presse comme les pionniers des groupes anglais « à guitare » et du revival du rock indépendant, l'ancien batteur du groupe Shack leur fait désormais office de manager et on leur prédit partout un avenir des plus radieux.

Sous influence

Le groupe, lancé à 100 à l'heure, s'exporte bien, sauf aux Etats-Unis, qui font un peu la sourde oreille, et en France, où, malgré leur excellente réputation, leurs scores sont moins notables qu'en Grande-Bretagne, seules des premières parties leur permettant de se faire connaître . En février 2004, un mini-album de 5 titres largement improvisés et enregistrés « sous influence », Nightfreak And The Sons Of Becker, sème les premiers troubles chez les fans, qui commencent alors à leur préférer des groupes en apparence plus cools et à la musique plus accessible, et le vent commence à tourner.

Flottements

Deux membres de Portishead produisent l'album suivant, The Invisible Invasion, paru en 2005 et dans lequel James Skelly se fourvoie un peu dans l'activisme anti-G.W. Bush, mais les ventes stagnent et la plupart de leurs concurrents ont tiré les marrons du feu. Trop dépendant à l'herbe (entre autres), Bill Ryder-Jones, qui ne peut plus participer à quoi que ce soit, les quitte pendant quelques mois, puis il réintègre le groupe comme si de rien n'était, mais une période de flottement s'installe.

Père Noël

Conscient de la situation, Noel Gallagher, fan de toujours de leur musique et qui souhaite vraiment les remettre en selle, leur permet alors de se servir autant qu'ils le veulent de son studio personnel, où ils peuvent écrire et répéter sans témoins et sans pression. Plus blues et plus acoustique, Roots And Echoes, pour lequel ils retrouvent leur cher Ian Broudie, témoigne en 2007 d'une plus grande maturité et d'un désir retrouvé d'authenticité et de naturel, mais le public n'accroche pas et The Coral ne peut donner que peu de concerts pour le promouvoir, se retrouvant même à faire la première partie d'une de ses anciennes premières parties, les Arctic Monkeys.

En janvier 2008, le trop instable Bill Ryder-Jones, ravagé par le stress, quitte définitivement The Coral, qui annonce pourtant qu'il continuera, en quintette. Sortie à la rentrée, une compilation, The Singles Collection, semble être le moyen le plus sûr qu'ils ont trouvé pour se retourner un peu tout en gardant une actualité.

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THE RAKES

Rock alternatif UK
http://www.therakes.co.uk/


Influence musicale: The Buzzcocks, The Undertones,

Gang of Four, Wire, The Clash, The LibertinesThe Rakes




Frédéric Régent IN http://www.music-story.com/the-rakes/biographie

Originaires du quartier de Whitechapel, dans l'est de Londres, les Rakes (« débauchés », « libertins ») se créent en 2004 autour du chanteur Alan Donohue, un ancien étudiant en biologie. Ses comparses se nomment Matthew Swinerton (guitare), Jamie Hornsmith (basse) et Lasse Petersen (batterie), tous ayant pas mal galéré dans divers petits boulots avant de devenir musiciens professionnels.

Comme beaucoup d'autres groupes issus de la scène indépendante anglaise du début des années 2000, ces street lads très soucieux de crédibilité affichent de fortes influences punk et new wave (Joy Division, The Clash, les Buzzcocks, les Undertones ou Gang Of Four), sauf que contrairement à la majorité de leurs confrères, ils se revendiquent presque du prolétariat et abordent volontiers dans leurs chansons (aux textes souvent très réalistes) des thèmes comme « l'amour, le sexe, le chômage et l'amour », selon leurs propres termes.

Un premier album, Capture/Release, se classe vaillamment à la 32ème place du top anglais, et la scène leur permet très vite de se faire plus qu'un nom, le public les remarquant lors de leurs tonitruants concerts d'ouverture pour Franz Ferdinand et Bloc Party, formations auxquelles ils volent souvent la vedette.

En 2006, ils participent à l'album-hommage à Serge Gainsbourg, Mr. Gainsbourg Revisited, où ils reprennent brillamment « Le Poinçonneur des Lilas » sous le titre « Just A Man With A Job », leur version étant un des meilleurs moments du disque.

Leur œuvre suivante, Ten New Messages, et la tournée qu'ils effectuent avec Klaxons en première partie confirment en 2007 qu'ils font plus que tenir leurs promesses en matière de réussite artistique et que même si leurs débuts n'ont pas été aussi « vendeurs » que ceux des autres jeunes groupes anglais, ils seront peut-être les plus à même de tirer les marrons du feu.


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                                                                                                                                                                  30'TO MARS

Rock alternatif US
http://www.thirtysecondstomars.com/

Influence musicale: Alice in Chains, The Goo Goo Dolls, Deftones


François Alvarez in http://www.music-story.com/30-

seconds-to-mars/biographie30 Seconds To Mars


Pour un acteur, chanter ou créer un groupe est souvent une passade. Pas pour Jared Leto (Requiem For a Dream, Fight Club) lorsqu'il crée 30 Seconds To Mars en 1998 avec son frère ainé Shannon Leto. Le groupe sort deux albums remarqués, 30 Seconds to Mars en 2002 et A Beautiful Lie en 2005. Leur rock entre alternatif et métal est au service d'un concept ésotérique de changement et d'évolution de l'humanité. De banals problèmes contractuels bloquent la sortie d'un nouvel album.


Jared Leto (chant, guitare) commence à faire de la musique pour se distraire, son frère ainé Shannon Leto (batterie) l'accompagne. Leur projet devient 30 Seconds To Mars, les deux frères nourrissant des préoccupations futuristes autant qu'ésotériques. Etant limités à deux, ils engagent Matt Wachtel (basse, claviers). Tout le monde au bar

30 Seconds To Mars joue dans des bars et finit par s'adjoindre Solon Bixler (guitare) comme membre supplémentaire. Sans capitaliser sur la notoriété de son leader, 30 Seconds To March signe avec Virgin en 1999. Soupçon d'originalité

L'album 30 Seconds To Mars en 2002 est produit par rien moins que Bob Ezrin. Le résultat est assez mitigé, entre des musiciens qui ne sont pas de grand instrumentistes, des thèmes mélodiques entre rock alternatif et néo métal, une mise en son magnifique du producteur vétéran. Curieusement l'ensemble dégage un charme addictif, 30 Seconds To Mars possède un véritable souffle, un soupçon d'originalité capable de faire la différence.Divisions de fans

Son suivant A Beautiful Lie sort en 2005. 30-seconds-to-marsa-beautiful-lie

Il développe des thèmes sur la survie de l'espèce

humaine, les dangers de l'abus de technologies, 30Seconds To Mars avec ces propos ont constitué des groupes de fans virulents baptisés Echelon ou Mars Army. Jared Leto utilise ses aptitudes cinématographiques pour réaliser les clips remarqués sur les titres « The Kill » et « From Yesterday ».A Beautiful Lie rencontre un joli succès en étant Disque de Platine aux Etats-Unis et Disque d'Or dans plusieurs pays. L'album a marqué l'arrivée de Tomo Milisevic (guitare) en remplacement de Solon Bixler.
C'est loin la terre

Malheureusement la prometteuse carrière de 30 Seconds To Mars se trouve bloquée par un imbroglio contractuel et financier avec Virgin. Leur troisième album en cours d'enregistrement et prévu en 2008, est retardé. Les fans sont impatients de connaître la suite de l'évolution de ce groupe atypique et finalement porteur d'une vraie originalité.




COLD WAR KIDS


Rock alternatif US
http://www.myspace.com/coldwarkids
http://www.coldwarkids.com/


Influences: Radiohead, U2, Tom Waits, Pavement

Nikita Malliarakis in http://www.music-story.com/cold-war-kids/biographie/

Le rock indépendant américain a plus de vies qu'un chat : mouvant, grouillant et sans cesse renaissant, l'univers de la musique de jeunes qui fait du bruit propose sans cesse de nouvelles jeunes pousses. Les Cold War Kids, surgis au milieu des années 2000, se sont révélés avec leur premier album Robbers & Cowards (2006) un groupe prometteur, à la musique aussi énergique que sophistiquée. Le tube « Something Is Not Right With Me » porte le deuxième album Loyalty to Loyalty (2008) vers la consécration.

C'est en 2004 à Fullerton (Orange County, Californie) que le groupe Cold Ward Kids est formé, Nathan Willett (chanteur principal, pianiste et guitariste), Jonnie Russell (guitariste et chanteur), Matt Maust (bassiste) et Matt Aveiro (batteur). Le nom du groupe est déterminé en fonction du nom de domaine coldwarkids.com, déjà utilisé par Matt Maust pour héberger des travaux personnels (dessins, poésies) sur un site web, qui devient ensuite la vitrine internet du groupe.

Après l'enregistrement de plusieurs démos, le groupe signe en 2005 avec le label Monarchy Music : une première tournée nationale, entre 2005 et 2006, est accompagnée d'un buzz internet qui crée la renommée du quatuor. Après la sortie de plusieurs disques, les Cold War Kids entrent chez un label plus important, Downtown Records, chez qui ils sortent en octobre 2006 leur premier album, Robbers & Cowards.

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Lancés sur la scène rock américaine et très actif sur le front des tournées, Cold War Kids s'affirme comme un des talents les plus prometteurs de l'univers indie : fin 2007, ils commencent la préparation de leur deuxième album Loyalty to Loyalty. Paru à l'automne 2008, celui-ci bénéficie d'une promotion naturelle avec un tube en or, « Something Is Not Right With Me ». Muni d'un tel avantage et de l'originalité intrinsèque de la voix de Nathan Willett, Cold War Kids est prêt pour gravir les échelons de la notoriété à grands pas.







Publié dans UNIVERS SAF FF

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